Rencontre avec Mouna, Eclaireuse du mois de février 2018, qui nous présente son parcours inspirant et riche en voyages.
Je m’appelle Mouna Lekhnati, j’ai 22 ans et je viens d’un lycée à Meaux dans le 77. J’ai un parcours assez particulier dans le sens où je fais partie de la deuxième promo du Cycle Pluridisciplinaire d’Études Supérieures (CPES) de la ComUE PSL, qui m’a permis d’obtenir une double licence en sciences sociales. Puis j’ai étudié j’ai fait un M1 à Dauphine en Action Publique au cours duquel je suis partie un semestre en échange à Buenos Aires, en Argentine. Maintenant, je suis en double diplôme Sciences Po/London School of Economics en Affaires Urbaines et je fais ma première année à Paris, la deuxième à Londres.
Oui bien sûr ! En terminale, j’ai passé la procédure CEP de Sciences Po et j’ai été admissible mais pas admise. Dans mon lycée, très peu de gens allaient en prépa, cela nous faisait peur car nous ne connaissions pas trop. Malgré tout, j’ai essayé de chercher d’autres alternatives, d’éplucher les sites internet spécialisés, je m’étais même abonnée au magazine L’Etudiant ! J’avais découvert le principe des Classes Préparatoires aux Études Supérieures qui étaient une année de "prépa à la prépa". L’idée d’une année de "remise à niveau" ne m’enchantait pas trop, mais j’ai quand même décidé d’aller aux portes ouvertes du Lycée Henri IV et c’est là que j’ai découvert que LA CPES était devenue LE CPES, une formation licence en 3 ans. La suite, vous la connaissez !
C’est à la fin de ma première année au CPES que j’ai été contactée par l’association Article 1. Il est vrai que le monde universitaire était déjà tout nouveau pour moi mais il fallait que je commence à me questionner sur mon orientation et mon avenir professionnel et Article 1 m’a énormément aidée pour ça ! En plus, il y a un réel esprit de communauté, même de fraternité je dirais ! Grâce au campus, sorties culturelles, parrainages, etc. on rencontre non seulement des professionnels mais aussi des étudiants qui ont les mêmes questions que nous et qui ont chacun leur histoire.
Devenir éclaireuse était la suite logique car je me rappelle à quel point c’était difficile de s’orienter quand on ne connait personne.
Souvent, ils s’autocensurent et il faut les pousser à postuler aux formations qui les intéressent sans se limiter.
J’espère ! J’essaye d’être honnête sur ma formation, de ne pas répéter les discours institutionnels mais sans les forcer à faire la même chose que moi forcément. Il faut qu’ils trouvent ce qui leur plaît le plus et pas seulement ce dans quoi ils sont bons.
Pour le CPES, je pense que c’est une formation pour les indécis mais curieux de tout car elle est assez générale au début et tous les parcours (ou presque) sont possibles. Mais, c’est une formation difficile et stressante, il faut s’accrocher et, ce qu’on dit peu aussi, savoir s’éloigner des cours parfois : ne pas se démoraliser à cause d’une mauvaise note, garder des activités hors CPES… C’est une super formation mais nous sommes parfois dans une bulle donc il faut relativiser, un peu comme en prépa.
Découvrir Paris, la Cité Universitaire, les premières sorties … Bien sûr j’ai appris beaucoup de choses et j’ai peaufiné mon orientation et mes envies professionnelles, mais pendant ces années, j’ai un peu voyagé, profité de la vie étudiante mais c’est surtout une période durant laquelle j’ai beaucoup muri.
Le stress ambiant, comme je le disais, nous étions parfois dans une bulle donc quand ça allait bien, tout était parfait mais quand ça allait mal, l’ambiance était très pesante, stressante et nous avions une charge de travail très importante. Avec du recul, je me dis que c’est aussi à cette période que j’ai appris à travailler efficacement et à relativiser mes notes.
J’ai eu des problèmes financiers durant ma licence et j’ai eu du mal à en parler au début car je ne savais pas trop que faire. Mais le CROUS et le Lycée Henri IV et les professeurs et mes amis m’ont beaucoup aidé à surmonter tout ça, ma bourse a été revalorisée, etc. Mais il faut accepter d’en parler même quand ce n’est pas facile et ne pas attendre que les problèmes empirent.
Guidé par des valeurs communes de justice, d’égalité, de fraternité et de liberté, Article 1 a développé au fil du temps des programmes qui font appel aux mêmes leviers : tisser des liens et organiser des rencontres entre ces jeunes et des volontaires issus du monde professionnel, désireux de partager leurs savoirs et leur engagement.
INSPIRE est une opération soutenue par L'État dans le cadre de l'action « Territoires d'innovation pédagogique » du Programme d'investissements d'avenir, opéré par la Caisse des Dépôts.