Je m’appelle Thibault Petit, je suis en licence de Science politique à l’Université de Lille, et en même temps en parcours Journalisme à l’Académie ESJ (École Supérieure de Journalisme) Lille. J’ai fait un bac S SVT, spécialité ISN (Informatique et Sciences du Numérique) et option Musique, que j’ai passé à Orsay, dans l’Essonne (91).
A côté des études, je fais pas mal de choses : je suis dans une troupe de comédie musicale à l’université (le service culturel propose des ateliers gratuits, qui rajoutent des points sur la moyenne), ainsi que de la plongée.
En dehors, je travaille à la Voix du Nord, en tant que correspondant local de presse. Je propose des sujets, et je peux aussi lancer des alertes (par exemple, j’en ai lancé une sur l’occupation d’un amphithéâtre pendant les blocages dans les universités). Avec d’autres étudiants, on a créé Tetra, un média étudiant, dont je suis chef de la rubrique sociopolitique. On a créé des rubriques et proposé aux étudiants de participer. J’ai aussi fait des live tweets pendant les manifestations, pris des photos, etc. Une de nos photos a même été reprise par LCI !
L’année prochaine, je voudrais intégrer l’APEL (Association Parlementaire Étudiante de Lille), une association qui organise des débats et conférences avec des personnalités politiques, des artistes et des journalistes.
Au départ, je ne m’orientais pas vers le journalisme, mais vers la musique, notamment le chant, et j’étais plus à l’aise avec les sciences. Le français me paraissait trop abstrait, et je n’étais bon ni en histoire ni en SES (Sciences Economiques et Sociales). Je ne pouvais donc pas me diriger vers une Première ES. Il ne me restait plus que la S. J’ai opté pour une option musique, et je suivais des cours de piano et de chant à côté. C’est à cette époque que j’ai découvert la comédie musicale. J’ai quand même cherché un plan B. J’ai demandé à une conseillère d’orientation, qui m’a dit de poursuivre mes rêves. Puisque j’étais en S option Musique, on m’a dit que je pouvais faire de la recherche ou devenir ingénieur son. J’ai commencé à chercher un stage dans ces 2 domaines.
En Seconde, j’ai fait un stage en tant qu’ingénieur son chez TF1. Cela ne m’a pas plu, car j’ai passé beaucoup de temps à attendre. On faisait des journées de 11 heures, avec 4 heures de trou au milieu. J’étais plus intéressé par les coulisses, et j’ai commencé à m’intéresser au journalisme. J’ai cherché sur Internet, et j’ai envoyé 300 mails à des adresses que j’avais trouvées sur les sites de divers organes de presse. J’ai eu quelques réponses, notamment de France Télévision (France 2). Vu que je m’étais ennuyé le premier jour, j’ai fait une liste de tout ce que je voulais faire pendant ce nouveau stage. Quand on fait un stage, il faut être débrouillard ! Toujours être motivé, autonome, et ne pas rester passif.
En parallèle, j’ai créé MicroCam, un blog qui a d’abord été une chaîne YouTube contenant des micros-trottoirs. Le but, c’était de comprendre comment fonctionne le journalisme.
Quand j’étais en Première, c’était la première année que l’ESJ Lille ouvrait des stages de découverte d’une semaine, à destination des lycéens, sur la formation de journaliste. Faire ce stage m’a permis plus tard de rentrer à l’Académie ESJ. C’est là que j’ai découvert que le journalisme me plaisait, notamment parce que j’ai pu le découvrir par la pratique.
Aujourd’hui, je me dirige vers le journalisme web, et plus précisément vers le pure player et le journalisme mobile. Ce que je veux pratiquer, c’est le journalisme accessible à tous, qui permet de se diriger vers des articles plus poussés. Ce que je vise, c’est le côté éducatif du journalisme.
Ce que j’aime le plus dans mes études, ce sont les projets à côté des cours : Tetra, mon projet en cours (qui me permet de faire des reportages, des interviews, du montage… mais aussi d’acquérir des notions de droit). J’aime beaucoup l’ambiance. Il y a une bonne cohésion de groupe, et pas de rivalité. On est une promotion de 170 élèves, c’est assez peu par rapport à d’autres établissements. Cela permet une bonne entraide entre les étudiants, notamment grâce à des groupes Facebook.
Ce que je n’aime pas, c’est le bachotage : apprendre bêtement par cœur, faire des fiches (par exemple, apprendre par cœur des noms de présidents, des chiffres, etc.). C’est vrai que je préfère apprendre sur le terrain, me faire des contacts, échanger, etc. Après, je sais que le bachotage est nécessaire pour le concours. Je n’aime pas, mais je fais avec.
Un bon étudiant en journalisme doit avant tout être curieux. Il doit se forcer à être autonome, prendre des initiatives, ne pas avoir peur de se prendre des portes fermées. L’idéal, c’est une personne qui prend des initiatives, pour se faire son propre avis et comprendre l’envers du travail d’un journaliste. L’écriture, c’est la conclusion d’un article. Il est important d’avoir un bon niveau en orthographe. A l’ESJ, on a des cours d’orthographe, de culture générale et d’anglais. On peut entrer à l’Académie ESJ en n’ayant pas forcément un bon niveau, car on y reçoit des cours pour s’améliorer. Il est néanmoins important de connaître ses difficultés, pour pouvoir s’améliorer.
Le profil idéal, en résumé, c’est : quelqu’un de bon en français, en anglais, et avec une bonne culture générale. C’est également quelqu’un de curieux, qui se force à chercher les informations. Le but, c’est de trouver ta définition du journalisme et de la développer, et d’être bien renseigné sur les modèles économiques sur lesquels se développent les media, etc.
Cependant, les professeurs de l’ESJ ne veulent pas d’étudiants auxquels ils n’ont rien à apprendre. Il n’y a donc pas un "élève idéal".
Je suis devenu Éclaireur un peu par fierté (pour le plaisir de présenter ma formation), mais surtout par volonté d’aider. Je pense que les Éclaireurs sont des personnes fières de ce qu’elles font, mais qui ont également la volonté de partager leur savoir et d’aider les lycéens à s’orienter. On parle aux lycéens des études et de la vie étudiante, et on répond à des questions auxquelles un professeur ne pourra pas forcément répondre. L’étudiant se doit d’être honnête, parler des défauts en plus des qualités de sa formation. Le défaut de ma filière, c’est qu’elle est payante (3000€ par an quand on n’est pas boursier). La qualité, c’est qu’à l’Académie ESJ on a un bon suivi sur la motivation. Par exemple, on a un dossier à remplir à chaque début d’année.
Guidé par des valeurs communes de justice, d’égalité, de fraternité et de liberté, Article 1 a développé au fil du temps des programmes qui font appel aux mêmes leviers : tisser des liens et organiser des rencontres entre ces jeunes et des volontaires issus du monde professionnel, désireux de partager leurs savoirs et leur engagement.
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